Comment parler de mes envies BDSM
Briser la peur du jugement
Tu as envie d’explorer le BDSM, mais comment l’annoncer sans que ton/ta partenaire ne te prenne pour un·e dingue ? C’est une question qui peut faire flipper. La peur du rejet, du jugement, voire du ridicule, peut te paralyser.
Pourtant, bien amené, ce genre de conversation peut renforcer votre complicité et pimenter votre relation.
Le BDSM souffre encore de nombreux clichés. Beaucoup l’associent à de la violence, à des pratiques extrêmes, ou à un truc réservé aux initiés. Ton rôle, c’est de montrer que c’est bien plus subtil et varié que ce que l’on croit.
Choisir le bon moment et le bon contexte
Ce n’est pas une discussion à balancer entre la poire et le fromage ou en plein élan sous la couette. Parler de BDSM demande un cadre posé, détendu et intime.
Quand en parler ?
- Un moment où vous êtes tous les deux à l’aise, sans distractions.
- Pas juste après un rapport sexuel, pour éviter la pression du “il/elle veut que je fasse ça maintenant“.
- Dans un cadre où la conversation peut être fluide et sans tabou.
Exemple concret :
Plutôt que de lâcher un brutal « J’aimerais qu’on fasse du BDSM », essaye une approche plus progressive :
- “J’ai découvert un truc intéressant récemment, ça parle de la façon dont certaines personnes explorent d’autres formes de plaisir et de connexion. Tu veux qu’on en parle ?“
- “Tu sais, j’aime quand on essaie de nouvelles choses ensemble. Il y a des aspects du BDSM qui m’intriguent. J’aimerais savoir ce que tu en penses.”
Expliquer tes envies sans imposer
L’objectif n’est pas de convaincre ou de forcer l’autre à accepter. C’est une discussion, pas une injonction.
- Parle en “je“ : Évite les phrases comme « Tu devrais essayer… », qui peuvent donner l’impression d’une attente à remplir.
- Exprime ton ressenti : “J’ai envie d’explorer ça, car ça m’attire pour telle ou telle raison.”
- Propose un dialogue : “Est-ce que ça t’intrigue aussi ? As-tu déjà été curieux·se à ce sujet ?”
Démystifier et rassurer
Si ton/ta partenaire n’a jamais été exposé(e) au BDSM, il/elle peut avoir des craintes :
- “C’est pas dangereux ?”
- “Tu veux me faire mal ?”
- “Ça veut dire que notre sexualité ne te suffit plus ?”
Anticipe ces réactions en expliquant que le BDSM, ce n’est pas juste une question de douleur ou de domination brutale. Il s’agit de plaisir, d’exploration, de connexion et de respect mutuel. Le BDSM, ce n’est pas juste une question de douleur ou de domination brutale. Dans cette pratique, chaque participant a l’opportunité de s’exprimer librement et d’établir des limites claires, créant ainsi un environnement sûr et consensuel. La découverte du BDSM à travers le livre permet d’approfondir sa compréhension des dynamiques de pouvoir, tout en offrant des outils pour naviguer dans cet univers riche et varié. En fin de compte, le BDSM est une célébration de la diversité des désirs et des préférences, où chacun peut explorer ses fantasmes dans un cadre respectueux.
Exemple concret :
- “Quand je parle de BDSM, je ne parle pas forcément de fouets et de chaînes. Il y a plein d’aspects à explorer, comme le jeu de rôle, la domination douce ou simplement l’intensité d’un scénario bien construit.”
S’adapter à la réaction de ton/ta partenaire
Il/elle peut être intrigué(e), réticent(e) ou totalement opposé(e) à l’idée. Peu importe la réaction, l’important est de :
- Respecter son avis : Tout le monde n’a pas les mêmes envies, et c’est OK.
- Donner du temps : Laisse-lui l’espace nécessaire pour réfléchir, poser des questions.
- Ne pas le/la brusquer : S’il/elle montre de la curiosité, propose doucement des étapes progressives.
Si ton/ta partenaire montre de l’intérêt mais a des réserves, explore ensemble des pratiques plus douces pour commencer :
- Un simple jeu de domination par les mots.
- Une légère contrainte (yeux bandés, mains attachées avec un foulard).
- Un petit scénario de rôle (autorité et soumission sans contact physique extrême).
Utiliser des supports extérieurs pour ouvrir la discussion
Si tu sens que la discussion est compliquée, appuie-toi sur des livres, films, articles ou podcasts qui abordent le BDSM de manière claire et bienveillante.
Exemples :
- Un documentaire ou un article sur le BDSM.
- Un roman érotique contenant des éléments de domination/soumission.
- Un test de compatibilité sexuelle ou de fantasmes que vous pouvez faire ensemble.
Astuce : « J’ai lu un article sur des jeux de domination et soumission dans le couple, c’était intéressant. Tu veux voir ? »
Et si ton/ta partenaire refuse catégoriquement ?
Il faut accepter que le BDSM ne soit pas pour tout le monde. Si ton/ta partenaire n’est vraiment pas à l’aise avec l’idée, ne le/la force pas.
Mais cela signifie-t-il que tu dois renoncer à tes envies ? Pas forcément.
- Peut-être que certaines de tes attentes peuvent être explorées différemment, sans aller dans un BDSM « pur et dur ».
- Peut-être qu’un compromis peut être trouvé sur des éléments qui lui conviennent.
- Peut-être qu’il faut du temps (sûrement même) à ton/ta partenaire pour digérer tout cela et accepter de faire un premier pas en ta compagnie.
Si l’incompatibilité est totale, alors pose-toi la question : puis-je être pleinement épanoui(e) dans cette relation ?
Conclusion : Une conversation qui peut renforcer votre couple
Parler de BDSM avec ton/ta partenaire, ce n’est pas juste parler de nouvelles pratiques sexuelles. C’est ouvrir un dialogue profond sur vos désirs, vos limites et votre confiance mutuelle.
Bien amenée, cette discussion peut non seulement enrichir votre vie intime, mais aussi renforcer votre complicité. Le BDSM n’est pas qu’une pratique, c’est aussi un langage du désir.