Ce fût une journée brûlante. D’une parce que c’était la première journée où il faisait vraiment chaud. Et sur un chantier, en plein cagnard, c’était un peu comme un four.
Ensuite, la tension était palpable à cause des multiples problèmes et du retard engendré sur la construction du bâtiment. La livraison prévue en juin allait être décalée au mieux en septembre. Ce qui n’arrangeait personne. Sur le chantier, tout le monde était tendu. La visite fut quelque peu électrique.
Anne faisait sa première visite avec sa tenue de salope, à savoir mamelles nues et sorties du soutien gorge ainsi qu’une petite veste avec un beau décolleté.
Elle avait pu apprécier les regards d’abord étonnés des hommes qui ne l’avaient jamais vu ainsi, puis des regards carrément lubrique.
Par instant, elle se sentait tel un objet, et cette pensée lui avait fait du bien. Elle avait pu trouver ça et là, tout du long de la journée, quelques bulles de respiration, de détente. Et ce n’était pas de trop.
Oui, la journée fut bien mouvementée. Et pour finir en beauté, la voiture de son collègue avec lequel elle était venue était tombée en rade. Ils étaient bons pour rejoindre l’hôtel en taxi. Un périple de près de 45 minutes.

Premiers pas
Avec son collègue, ils attendirent le taxi à l’écart pendant plus de 20 minutes. C’était l’occasion de faire un point sur la journée et de passer une dernière fois en revue les différentes actions urgentes à mettre en place dans la semaine.
Il était bientôt 19h00 quand le taxi, un monospace spacieux arriva. Anne s’installa derrière “la place du mort”, son collègue prenant place derrière le chauffeur. Il faisait frais à l’intérieur, et ce fut bien agréable après avoir subi la chaleur de la journée.
Anne pris son smartphone et après avoir fait un bref tour d’horizon des mails pro décida que sa journée était terminée. Debout depuis 5h00 ce matin, le trajet, la visite de chantier, la réunion, la chaleur, elle ressentait le besoin de passer à autre chose.
Elle se connecta à son Whatsapp pour lire les messages coquins de son Maitre. Des mots qui lui délassèrent l’esprit et l’aidèrent à se connecter instantanément à sa condition de Soumise.
Cette connexion se faisait de plus en en plus rapidement, avec naturel, de plus en plus, elle ne scindait plus le sexe de sa vie quotidienne. Elle sentait sa sexualité vivre avec plus d’intensité en elle. Elle se découvrait plus femme, plus sensuelle, plus charnelle. Et, surtout, pour son plus grand plaisir, de plus en plus soumise, de plus en plus salope.
Elle se posait de moins en moins de question, elle commençait à se jouer des situations, à accepter ses envies et les fantasmes de son Maitre sans plus aucun jugement, sans peur.
Elle était dans ses pensées quand elle remarqua que son collègue avait les yeux qui venaient régulièrement caresser ses seins lourds. Il faut dire que la veste bâillait joyeusement et cachait tout juste ses tétines.
Par le passé, elle aurait ajusté sa veste pour masquer ses loches. Plus aujourd’hui. Elle se surprit même à se demander comment elle pourrait en montrer plus sans en avoir l’air ! Cette idée la fit sourire.
“Pourquoi tu te marres” lui demanda son collègue.
“Ho, rien de spécial” dit Anne.
“Pourtant, ça avait l’air sympa, je te regarde depuis un instant, et tu avais un franc sourire et les yeux qui pétillaient”
“Heu, oui, sans doute”
Le collègue lui adressa un sourire.
Il était bel homme, peut être la cinquantaine, cheveux court, son costume poussiéreux, encore un qui n’a pas compris ce qu’était un chantier tiens, mais assez compétent, qui ne raconte pas de connerie, plutôt sympa et un bon sens de l’humour. Et une bonne tête.
“Je pensais à un truc perso en fait, mais genre, très perso tu vois, le genre intime”
“Ho, le dernier câlin avec monsieur ?” dit il avec un grand sourire
“Hé bah non ! Râté” S’esclaffa-t-elle toute heureuse de voir que son collègue s’était planté.
“Ha, merde !”
“Mais t’étais pas loin en fait”
Le type était un peu perdu en face d’elle, et machinalement, comme depuis le début de journée, ses yeux s’en allèrent se perdre sur les loches d’Anne.
Elle le voyait, le sentait, mais ne rougissait pas. Elle voyait là quelque chose de flatteur et d’agréable.
“ha, j’étais pas loin, voilà une avancée mystère chère Anne”
“Ho, oui, ça va…” dit-elle dans un sourire avant d’ajouter :
“Disons que j’aime bien me balader dans un univers créé par mon mec, un univers… heu, coquin quoi, je venais de lire un de ses messages, et ça m’a fait penser à tout cela”.
“Ca avait l’air très agréable vu ton sourire et ton regard en tout cas”
“Oui carrément, ça fait du bien après des journées comme celle-là. Ça aide à se changer les idées, ça lave la tête, ça déconnecte du boulot, ça permet vraiment de laisser tout ça derrière et de profiter d’autre chose.”
“Je ne sais pas trop de quoi tu parles, mais pour ce qui est des trucs coquins, c’est vrai que si tu peux avoir ça, ça peut être sympa, sinon, tu restes collé au taf toute la soirée, c’est pénible, bon, après y’a le sport, les films, aussi.”
“Oui, t’as pas que ça. C’est juste que là, c’était ça, et que j’avoue que j’aime bien. Les films, je regarde le générique et je pionce, là, mon Maitre, merde, mon mec arrive à me tenir éveillé avec des choses agréables, et ça me vide la tête”
“Maître ? C’est bien ce que tu as dis ?”
Merde, il avait bien relevé. Il avait les yeux baladeurs, mais il avait aussi l’oreille attentive le bougre ! Et là, difficile de faire une pirouette pour s’en sortir.
Allez ma fille, bah assume se dit-elle.
“Heu, oui, merde, j’ai parlé trop vite. Tu vois, dans la journée, on parlait de naturel qui revient au galop, hé bah voilà. Mon nouveau naturel est reviendu !!” se marra-t-elle.
“Donc, tu as un Maitre ? C’est ton mec ? Tu l’appelles Maitre ?”
Ah, il allait falloir lui faire un p’tit cours en accélérer sur la chose, car le collègue n’est visiblement pas trop avancé sur le sujet, ou carrément pas connecté du tout au sujet.
Go ma fille !
“Oui, non ! Enfin, oui, c’est mon homme que je nomme mon Maitre, mais que dans le cadre du jeu tu vois”.
“Heu… mais pourquoi tu l’appelles ainsi”
Ah ouais, il est pas du tout dans le truc, ça va être fun !
“Hé bien, parce que c’est comme ça que je dois l’appeler, dans le cadre du jeu”
“Mais là, t’es pas dans le jeu, t’es dans un taxi ???”
“Oui, mais le jeu perdure tout le tout le temps, c’est un jeu de rôle entre nous deux”
“Ah… Un jeu de rôle, et toi, ton rôle à toi, c’est quoi ?”
Ouille ouille ouille ! Houston !! Soit il le fait exprès, et il est doué, soit, c’est un truc qu’il ne connaît pas du tout.
“Mon rôle, hé bien, heu… comment te dire cela sans te choquer ou te heurter”
“Ho, tu peux y aller, il m’en faut avant de me choque”
Ouais, tu parles, quand je vais te dire que je suis soumise et que j’vais devoir t’expliquer le truc, j’pense que tu vas pas trop en revenir, et tu vas plus jamais regarder ta femme pareil !
“Hé bien… je suis sa Soumise”
“Sa…” Ses yeux étaient ronds comme des billes.
“Sa… Sa soumise. Toi ? Soumise. Ah.”
Anne marqua un silence.
“C’est marrant, quand je te vois dans le boulot, j’ai du mal à voir une personne “soumise”, je vois plutôt une femme à poigne, qui dirige, qui manage. Mais, c’est quoi soumise dans votre jeu ?”
Ah, tu vois que t’es un peu choqué pépère ! J’le savais ! Propre sur toi, prude… ouais !
“Hé bien, dans le cadre de notre jeu, et pour faire simple, je dois satisfaire à toutes ses demandes.”
“Ha ouais ! Si je propose ça à ma femme, elle me tue !” Rigola-t-il et continua :
“Et, heu, je peux te poser une question ?”
“Oui, bien sûr”
“Il peut te demander n’importe quoi ? Et tu dois satisfaire sa demande, donc, faire ce qu’il te demande ?”
“En gros oui. Mais nous avons posé quelques limites tout de même, c’est pas non plus du grand n’importe quoi !”
Le collègue rigola et enchaîna
“Oui, pardon, mais j’me doute bien, pardon, je vais être vulgaire, mais j’imagine bien que s’il te demande de tailler un pipe à un type, tu vas pas obéir comme ça, bêtement !”
Anne le regarda avec un grand sourire, sans dire un mot.
Lui, il attendait la réponse, ou plus précisément, la confirmation de ses dires.
Bah mon pote, je sais ce que tu attends, mais tu vas attendre longtemps pensa-t-elle taquine.
“… non ? T’es sérieuse ??”
Anne ne répondit pas
“Ho ! mais, mais… c’est… putain, c’est chaud”
“Ah !! Tu vois que t’es choqué !!” éclata-t-elle de rire.
Son collègue était désemparé.
“Heu, non…
“Si !” insista-t-elle toujours avec un grand sourire.
Il regarda les loches d’Anne.
“Non, enfin… non, si, oui, non, j’sais pas. Mais, et toi là dedans ?”
“Quoi moi ? Qui t’dis que j’en ai pas envie ?”
Alors mon pote, t’as cru quoi, que les femmes n’avaient aucune perversion, qu’elle ne pouvait pas avoir une vie sexuelle trépidante ?
“Anne, attend, attend, t’es en train de me dire que si ton… Maitre te dit de tailler une pipe à un mec, tu peux en avoir envie ?”
“Tu vois le truc de façon basique, c’est pas comme ça qu’il faut le voir. Mais la majorité des gens le voient ainsi.
“Bah, comment tu veux le voir autrement”
“Hé bien, déjà, ça part de la tête, et ce jeu est avant tout un truc qui se passe dans la tête, c’est un lien fort entre les deux. De toutes les façons, le cul, appelons les choses par leur nom, ça doit d’abord se passer dans la tête. Sinon, bah tu te fais vite chier hein.”
“Heu oui, mais je ne te suis pas trop là”
Bon, le gars, il est pas trop à jour lui.
“Hé bien, si tu n’as pas de jeu intellectuel, le côté charnel est vite lassant. Un corps, c’est un corps, et passer 10 , 20 ou 30 ans juste sur la notion de corps, bah t’as vite envie d’autre chose, d’où les couples avec les maîtresses, les amants”.
“Bah, vous, c’est pareil”
“Pas du tout, y’a pas de désir, pas plus que cela. En tout cas, pas d’attirance, ou de séduction, pas de flirt. C’est un jeu ou l’autre n’est qu’un invité de passage, il est là pour jouer, ça s’arrête dès que l’acte est terminé. Y’a pas de relation suivi”
“Mais, c’est pire encore, c’est, pardon, mais du cul pour du cul”
“Non, c’est un jeu entre mon Maitre et moi, jeu qui tourne autour du cul.”
«Mais c’est quoi le but alors ? »
« De repousser nos limites, d’avoir un lien privilégié, intense, fait d’amour et de perversion. Et puis, y’a des défis, du jeu, énormément de plaisirs divers et variés, c’est très riche et sans tabous »
Le collègue digérait les informations qui lui arrivait. Il mettait de l’ordre dans ses pensées. Il se sentait bousculé par ce qu’il entendait.
« Et toi, tu l’a pris comment quand il t’a demandé de jouer à ça ? »
« C’est moi qui ai voulu y jouer. En fait, y’a déjà bien longtemps, je lui avait dit que je voulais être son objet sexuel. C’était un vrai fantasme pour moi, un vrai désir. Ça c’est pas fait de suite. Et finalement, ça s’est mis en place y’a quelques années »
« Ah c’est toi qui voulait ? »
« Oui, c’est moi. Et je ne le regrette pas »
« Mais ça t’apporte quoi ? »
« bah, c’est chouette que tous les fantasmes de mon Maitre tournent exclusivement autour de moi, et je suis très fier d’être celle qui est l’incarnation de ses envies, de ses desirs. Il invente dès idées, des univers, et moi, je leur donne vie, je les met en scène dans la réalité, c’est gratifiant, exaltant et très excitant ».
« Ha oui, c’est autre chose que ce que l’on peut entendre. Je ne pensais pas tu vois. C’est surprenant ».
« Oui, et tu sais, tu peux la faire vivre comme tu l’entends, c’est une question de dialogue. Beaucoup de dialogue, d’écoute, d’attention. On avance ensemble, on se découvre sous de nouveaux jours, on élargît notre zone de jeu, c’est très plaisant »

L’interrogatoire
Le collègue semblait plus ouvert, plus réceptif, avec une curiosité plus saine. Tout cela tournait dans sa tête. Les quelques minutes de cet échange a bâtons rompus l’avait secoué et fait découvrir la soumission sous un angle qui lui était inconnu jusque alors.
« Dis moi Anne, si j’ai bien suivi, la façon dont tu t’habilles désormais, c’est lié à votre jeu alors ? »
« Oui, tout à fait. Cela fait partie de mes obligations en tant que soumise »
« Tu ne plus t’habiller comme tu veux ? »
« Oui et non. Disons que durant certaines période, comme en été, et avec mon accord, mon Maitre m’impose un cadre pour mes tenues. Et je me dois de le respecter. »
« C’est pas trop chiant ? »
« Non. Au début, ça fait plein de choses à penser et à ne pas oublier, et puis ça se met en place, et c’est agréable. »
« En quoi c’est agréable ? »
« Hé bien dans l’esprit, mon Maitre est avec moi tout le temps. C’est plaisant de sentir ce désir en continu, c’est excitant aussi. »
L’homme était songeur.
« Et, heu… tu mes dis si je pose trop de questions hein »
« T’inquiète » le rassura-t-elle.
« Et ces tenues, c’est quoi son but ? »
« Que je me montre, que j’assume »
« Que tu assumes ? »
« Oui, mon rôle, ce que je suis »
« C’est à dire ? »
« Heu… bon, au point où nous en sommes ! » souria-t-elle avant de poursuivre :
« Que j’assume mon coté salope, que je le montre en public, que j’apprenne à en jouer, à l’apprécier »
« Et ça marche ? »
« Hé bien, est-ce que j’ai l’air mal à l’aise dans ma tenue, est-ce que j’ai l’air mal à l’aise quand un homme se perd du regard sur mes seins ? »
« Il semble que non » dit il en fixant les loches de sa collègue.
« Tu vois, là, je ne suis pas mal à l’aise, je dois même bien avouer que je suis flattée de tout ces regards, cela veut dire que je fais de l’effet, c’est agréable. Avant d’être soumise, je n’avais pas accès à ce type de plaisir »
« Je comprends. Et même si les regars son insistants ? »
« Oui, même s’il le sont. »
L’homme marqua un temps d’arrêt pour intégrer la réponse à ses pensées.
« Et, quelles sont tes limites alors ? »
« C’est mon Maitre qui les fixe, c’est lui qui me dit »
«Et si tu te retrouves dans une situation imprévue, comment décide tu ? »
« C’est à dire ? »
« Bah, tu te montres plus ouverte, assez provocante avec ton décolleté. Si un homme en venait à te faire des avances, ou si tu avais une envie, un truc dans ce genre, tu gères comment ? »
« Déjà, je n’aie pas à avoir d’attirance pour un homme. Ce n’est pas dans le jeu. Et en plus, question sentiments, nous somme fidèles. Ce jeu nous unis et nous protège. Ensuite, si un homme me fait des avances, si ce n’est pas prévu dans le jeu, je peux demander quoi faire à mon Maitre. Toutefois, mon éducation fait que c’est à moi de faire des avances, d’être aguicheuse. »
« Ah ? Et…. Et ca te plait ? »
« Ho oui ! De plus en plus. Et puis, dans mon cas, ce n’est uniquement pour le plaisir d’aguicher. Quand je le fais, c’est aussi pour montrer à mon Maitre que je lui suis dévouée, obéissante, ça l’excite, lui fait plaisir, lui met plein d’images en tête, et ensuite, il le félicite, et je suis fière. »
« Ha oui, c’est un vrai lien entre vous. C’est marrant comme truc, j’aurais vraiment jamais cru que ça puisse être un truc comme ça tu vois. C’est … en fait, ça à l’air chouette votre truc. C’est un drôle de jeu. Bon faut pas qu’il doit jaloux. »
« Il l’est, mais il me possède, alors, c’est différent et c’est lui qui le dirige. Donc, la jalousie n’a pas sa place en réalité. »
« Je comprends. Et je peux te poser une autre question ? »
« Je t’en prie. »
« Ça a l’air de vraiment te plaire en fait, c’est cela qui me surprend le plus, mais c’est chouette. Même si je crois que pas mal de choses m’échappent encore. Bref, oui, ma question donc, jusqu’où tu vas pour aguicher un homme ? »
« He bien tout dépend de la situation, mais là aussi, j’ai la chance d’avoir un Maitre créatif et qui adore parler avec moi, m’éduquer régulièrement. Donc, je sais quoi faire, j’ai mon cadre, et dans ce cadre, j’ai toute la liberté, je dois assumer ce que je suis »
« Ce que tu es ? »
« Là, je crois que je vais encore te choquer ! » s’exclama-t-elle avec un franc sourire.
« Ho bah tu sais, au point où nous en sommes, après tout ! Allez ! Donc, ce que tu es ? »
« Une salope » repondi-t-elle en toute simplicité avec les yeux brillants.
« ha bah oui, suis je bête ! » rigola-t-il.
« Une salope donc… »
Anne marqua un silence en souriant.
« Donc une salope aguicheuse, vaste programme ! »
Anne observait son collègue avec amusement.
Alors mon pote, tu patauges joyeusement là, ah bah oui, et ho… oui, reluque moi les loches petit coquin. Elles te plaisent hein. Je te les montrerais bien, mais là, faut que tu te montres un peu mon coqui, j’vais pas m’tape tout l’boulot! Allez courage mon grand, tu joues sur du v’lours mais tu le vois même pas !
« Et concrètement, une soumise salope aguicheuse, ça se comporte comment ? »
« Comme une salope soumise aguicheuse ! » et elle éclata de rire. Dans le rétroviseur elle vit que le chauffeur la regardait avec un sourire complice, et un regard qui disait « toi mon pote, t’es pas le couteau le plus affuté du tiroir ! » et il avait raison.
Le pauvre collègue semblait vouloir une chose tout en étant incapable de la verbaliser, pris entre ce qu’il pensait être, ses principes, son manque de connaissance du jeu que jouait Anne, et sans doute de son manque de courage.
« Donc une salope aguicheuse, ça se comporte comme une salope aguicheuse. Et bien me voilà bien avancé. J’ai appris quelque chose moi ! »

La porte ouverte
Il avait l’air idiot, mais il était touchant. Maladroit, gauche, un peu bête, oui, mais touchant. Il voulait rester respectueux de sa collègue, ce qui lui imposait des barrières difficilement franchissables de la sorte.
Anne tenta de lui ouvrir une porte.
« Tu sais, c’est un jeu dans lequel oser est la base. Oser parler, oser dire, oser demander, oser faire. Oser, tout simplement. Sans cela, le jeu perd son essence. Et puis, c’est un jeu dans lequel les repères traditionnels sont envoyés aux oubliettes. Ça facilite beaucoup de choses à vrai dire. »
« Ah oui, en effet. Vu comme ça. Encore faut-il oser. Et ce n’est pas si simple pour chacun non ? »
« Tu sais, mes premiers pas, c’était pas facile du tout. Mais je me suis lancé. J’étais pris entre l’envie de faire plaisir à mon Maitre, l’envie d’apprendre, l’envie de ne surtout pas décevoir mon Maitre, ne pas me décevoir, la peur de choquer les gens, et j’en passe. Et finalement, j’ai bien fait. J’ai envoyé tout cela aux orties pour le concentrer sur une seule chose. »
« La quelle ? »
« Le plaisir »
« Le plaisir ? »
« Oui. Le plaisir. D’obéir, d’apprendre, de faire plaisir à mon Maitre, de bousculer les hommes et de leur donner du plaisir, le plaisir de jouer, de jouir. Le plaisir quoi ! »
Le gars était songeur.
« Donc, tu as tout envoyé sur les roses pour te laisser aller et trouver du plaisir partout dans vos jeux »
« C’est cela. Parce que me mettre seins nus devant un homme, c’était pas naturel. Appeler mes seins des mamelles, ce n’était pas naturel non plus. »
« Tu veux dire que c’est devenu naturel ? »
« Oui, très. Et c’est même un vrai plaisir. » lui dit-elle les yeux dans les yeux, soutenant son regard. Un regard qui glissa encore vers ses loches.
« Alors là… c’est totalement… heu… »
« Troisième fois que je te choque, en quoi, un quart d’heure, et dire qu’il encore au moins 20 minutes trajet » lui envoya-t-elle très taquine.
« En effet ! Déjà que professionnellement, tu es surprenante, et là je découvre une facette déconcertante. Mais à bien y réfléchir, ce n’est pas surprenant . Tu es ainsi dans le boulot, franche, directive, assumée. Alors, ce qui peut l’être, c’est que tu aies eut besoin d’un Maitre pour te révéler. »
« Il nous arrive d’avoir besoin d’un électrochoc pour oser être ce que nous sommes. Moi, c’est mon Maitre qui m’aide à m’assumer pleinement. »
« Je vois cela. » dit-il, avant de se reprendre « non, je ne vois pas, j’entends cela. »
« Tu ne vois pas ? »
Ah ça y est, monsieur se montre un peu, on sort de sa coquille l’ami ? Il était temps ! Pensa-t-elle.
« Bah oui, j’entends tout ce que tu le dis, mais techniquement, je ne vois rien ». Il avait l’air d’un jeune premier. On aurait dit un jeune marié qui est venu aux putes faire son éducation sexuelle, un peu timide, un peu coincé, avec, tout à la fois l’envie de bien faire et la crainte de ce qu’il pourrait bien découvrir sur lui même.
Elle se tourna un peu vers lui pour lui faire face. Sa veste bâillait et laissait bien voir ses mamelles tout en cachant ses tetines. Le collègue avait les yeux rivés sur la lourde poitrine de sa collègue, semblant attendre que quelque chose se passe.
Anne le regardait la dévorer du regard. Dans ses yeux, elle pouvait voir le film qui se déroulait en lui. Il y avait là, pour elle, quelque chose de savoureux. Ce moment lui permettait de voir le chemin qu’elle avait parcouru. Et ça la régalait.
Elle jeta un oeil vers le retro, le chauffeur lui adressa un sourire. La situation l’amusait. Une scène pas banale. Il avait là une bonne histoire à raconter à potes quand il irait boire sa bière en terrasse.
Anne vit que son collègue continuait de la dévorer. Cette situation lui donnait le sourire. Elle se sentait sereine. Amusée. Excitée. L’instant lui était plaisant. C’est pour ces moments-là que son Maitre la dressait et l’éduquait.
Elle posa la main sur sa veste, à proximité du seul et unique bouton de celle-ci. Elle faisait un petit mouvement de main, en vas et vient, tournant autour, délicatement. Elle faisait parfaitement semblant de ne pas savoir ce qu’elle faisait, comme un geste machinal.
Le chauffeur jetait un œil dans son retro, sentant la tension monter doucement.
Ho bah elle, elle est joueuse, elle a pas froid au yeux la p’tite dame. Et l’autre, il doit être dans un drôle d’état tiens !
Le collègue lui dit alors :
“Un souci Anne ?”
“Non, du tout, pourquoi ?”
“Hé bien, je vois ta main bouger, tu sembles pensive”
“Ah oui, ma main, je n’avais pas fait attention” dit-elle l’air innocente.
Le collègue marqua une pause, un temps d’arrêt.
Anne relança :
“Je fais souvent ce petit mouvement, c’est un tic je crois”
“Je vois cela, mais fait attention, ton bouton pourrait sauter, et visiblement, tu n’as pas grand chose en dessous, ça pourrait être fâcheux”
“Fâcheux ? Pourquoi et pour qui ?” dit-elle avec un léger sourire mutin. Le collègue transpirait à l’intérieur de lui même.
“Hé bien, en vase clos, veste ouverte sur …sur… heu, bah ta… poitrine, car j’imagine, vu ce que je vois dans ton décolleté, que tu ne porte pas de soutien gorge, ce pourrait être, gênant”
“D’abord qui te dis que je ne porte pas de soutif, et gênant pour qui ? Moi ? Non.”
“Ah, mais, visiblement, tu n’en portes pas !” répondit-il avec ce qu’il pouvait encore trouver d’assurance en lui.
“Hé bien laisse moi te dire que tu te trompes. J’ai ordre de mon Maitre d’en porter un”.
“Vraiment ? Mais on voit tes seins” Il s’arrêta net. Comprenant ce qu’il venait de dire.
“Pardon, excuse moi, je…”
Anne eut un sourire rassurant.
“T’inquiète ! Hé oui, j’en porte un, je peux te l’assurer”
“C’est étonnant, je suis persuadé du contraire vu d’ici”.
Anne eut un sourire.
“Hé bien, regarde mieux”
“Mais, je …”
Elle déboutonna sa veste, et l’écarta pour faire apparaître ses lourdes mamelles. Ses tétines bandaient fort, elles étaient dures, sensibles, et le frottement excitait Anne depuis de longues minutes. Une excitation douce et intense.

Passage à l’acte
Cela faisait un moment qu’elle crevait envie de s’exhiber sous les yeux de son collègue. Enfin libre pensa-t-elle, c’est bon d’être Salope, merci Maitre, vraiment, merci.
“Alors, je ne porte pas de soutif ?” lui lança-t-elle avec un immense sourire.
Le type la dévorait, il n’avait pas assez de ses deux yeux pour admirer les loches qui se balançaient devant lui, suivant les mouvements chaotiques de la route.
Le spectacle déclencha chez lui une belle érection qu’Anne put remarquer au travers du pantalon de costume.
“Effectivement, tu en portes un. Et c’est… surprenant, ainsi, ça te fait une poitrine…”
“Oui, plus grosse, raison pour laquelle mon Maitre m’ordonne de le porter ainsi”
“Il a bien raison, et sincèrement, c’est très sensuel, très érotique, tu as vraiment des seins splendide”
“Il a raison” Lança le chauffeur.
Anne eut un sourire et remercia les hommes
“Dites, faut pas avoir froid aux yeux quand même pour faire ça” ajouta le chauffeur.
“Oui, mais je connais mon collègue, et vous semblez être une bonne personne”
“On ne peut jamais savoir”
“Vous voulez que je referme ma veste ?” répondit-elle au chauffeur dans un éclat de rire
“Moi, non, mais si vous le souhaitez, c’est votre veste”. En un éclair, il retourna les forces et mis Anne face à elle.
Elle le regarda via le retro dans un sourire entendu. Elle savait qu’il savait. Et il savait qu’elle savait.
Anne fit ce qu’elle aimait le plus faire, se mettre à l’aise. L’exhibe devenait un jeu passionnant pour elle.
Elle y découvrait le pouvoir de la Femme sur l’homme, et plus encore, elle aimait l’effet qu’elle procurait aux hommes. Cet état de vie intense, d’excitation, de plaisir.
Mais aussi la surprise, la gêne, le malaise latent, l’envie charnelle, les pulsions. Elle découvrait un monde nouveau, elle le dévorait à pleines dents.
Et si elle avait en mémoire les humiliations subies parfois, comme avec le taxi l’autre fois, elle arrivait toujours à puiser un vrai plaisir.
Se faire violer n’était qu’un risque qu’elle savait transformer en plaisir.
Et si recevoir des ordres d’un désaxé ou d’un frustré n’était pas plaisant, obéir, subir une humiliation, cela faisait partie de son rôle, et elle l’acceptait volontiers. Car elle pouvait aussi vivre ce type de moment là.
Elle se redresse un peu, puis, ôta sa veste qu’elle envoya à son collègue tout en ajoutant :
“Voilà qui est bien mieux ainsi Messieurs, n’est-ce pas ?”
Le chauffeur lui sourit dans le retro.
“Heu, oui, si je m’attendais” dit alors son collègue?
“Tu n’as pas l’air satisfait ? Tu peux les regarder maintenant, ils sont tout à toi” dit-elle en passant sa main sur la peau de ses mamelles.
Le type regarda de nouveau les loches se balancer. La voiture passa sur un nid de poule secouant tout le monde, et il vit les mamelles voler librement. Il n’en pouvait plus. Sa tension sexuelle était à son apogée pensait-il.
Anne portait encore son jean et une paire de talons. Elle avait galéré toute la journée sur le chantier, mais son Maitre s’était montré inflexible. Ok pour le pantalon, mais talons obligatoire, pour galber les loches et la chute de reins.
Elle jeta un œil à son collègue et commença à jouer avec l’une de ses tétines, en la caressant, puis en la pinçant, et enfin, en la tirant. Elle gémissait de plaisir. Tout en douceur.
“Tu, heu… ha, t’es comme ça” dit son collègue l’air médusé.
“Oui, je suis comme ça. Après tout, pourquoi ne pas profiter, je suis mamelles nues, autant que j’en profite, et puis, j’en ai envie. T’es pas le seul à ressentir quelque chose” Et elle regarda l’entre jambes de son collègue ou une bosse bien dure était apparue depuis quelques minutes déjà.
“Visiblement, tu ressens aussi quelque chose de similaire à ce que je ressens”
Il garda le silence.
Anne devenait lascive. Elle fit glisser ses mains sur ses mamelles, ramassant les loches à pleines mains, puis, elle tira sur ses tétines avec l’envie féroces de les secouer. Et enfin, sa main gauche glissa sur son ventre, tentant de se frayer un chemin sous le jean serré.

Faire monter la température, encore
D’une main habile, fixant son collègue les yeux dans les yeux, elle déboutonna le jean. Lui, il n’en croyait pas ses yeux.
Il savait qu’il vivait un truc hors norme, un truc que l’on ne pourrait voir que dans un livre, un film.
Le genre d’histoire à passer pour un mytho quand on la raconte, et pourtant, c’était bien vrai.
Anne passa la main sous le jean, et caressa sa moule trempée. Elle eut un gémissement de soulagement, de contentement, de joie. Un instant durant, le doigt sur son clito, elle oublia tout. Absolument tout.
Sa main droit tirait sur une tétine, et sa gauche s’agitait délicatement sur son clito. Elle ferma les yeux, se sentait libre, totalement salope, et c’est cette sensation d’être salope qui lui offrait le plus de félicité.
Elle se laissa aller, laissa les images danser en elle, laissa le plaisir l’envahir, et le désir la révéler. Oui, elle était bien bien une belle et grosse salope. Pas de doute. Oui, elle l’assumait pleinement. Oui, elle aimait le cul, partout, n’importe où, n’importe comment, avec n’importe qui, tant qu’elle en avait l’ordre de son Maitre.
Être nue, se montrer, sé dévoiler, dans l’impudence, l’obscénité, la provocation, c’était bien elle.
Et elle remerciait son Maitre de l’avoir aidé à se libérer de ses chaines. Elle était elle, pleinement, viscéralement elle. Salope.
Elle aimait se glisser dans la luxure, entrainer les hommes avec elle, et son esprit jouissait de cette force en elle, de ce que son corps provoquait chez les hommes.
Elle sentait l’envie de queues monter en elle. Un désir qui lui brûla la gorge. Elle passa sa main droite sur son cou. Elle se voyait la gueule pleine, le cul bien rempli, défoncer, à sec, à l’en faire hurler de douleur.
Elle aimait cette douleur, quand son trou serré était ouvert de force, sans ménagement, sans préparation.
Dans des moments comme celui-ci, c’était le plaisir parfait, le plus intense, celui qu’elle méritait pour être une mauvaise fille, une salope, une pute.
Elle avait envie de sentir une queue lui forcer le passage, l’obliger à s’ouvrir malgré sa résistance et la douleur.
Elle aimait quand elle sentait que sa rondelle lâchait enfin, tout doucement, que son trou prenait enfin la mesure de l’engin qui la fouillait.
Quand tout devenait plus lisse, ouvert, disponible, quand la douleur persistait, mais que la queue allait librement en elle, avec vigueur, aussi loin que possible.
Cette douleur qui la poussait, de l’autre côté, à avaler plus loin encore la queue dans sa gueule, à s’en étouffer, à en gerber, à en perdre la raison.
Elle était dans ses pensées, le dos cambrée et une furieuse envie de bites. Une main serrée autour de son cou, l’autre fouillant dans sa culotte.
Elle ne supportait plus ses vêtements. Elle ne les supportait plus. Elle n’avait qu’une envie, les arracher.
Elle rouvrit les yeux. Se posa, se calma lentement. Elle était d’un état d’excitation des plus intenses quand elle vit que son collègue avait la main posée sur cette bosse entre ses jambes.
Elle lui souri, heureuse de voir l’effet qu’elle faisait chez lui.
Affalée sur la banquette, elle contemplait son collègue qui se régalait de la dévorer en caressant sa queue sous le tissu.
Anne l’observait avec insistance, tout en jetant des coups d’œil dans le retro. Le chauffeur la regardait l’air amusé et en même temps, il se sentait désolé pour elle.
Bah je sais pas ce qu’il lui faut au type, il attend quoi cet andouille, il va laisser passer sa chance.
