bisous

J’ai envie qu’il me partage

Tu fantasmes d’être prêtée ? Ce désir cache bien plus qu’un simple jeu sexuel : quête de reconnaissance, dépossession rituelle ou validation profonde ? Cet article t’aide à explorer chaque strate de ce fantasme puissant — pour jouir sans te perdre, en toute conscience.

etre pretee

🐶Fantasme de dépossession ou besoin de reconnaissance ?

Tu t’imagines offerte à un autre. Observée. Prise. Utilisée. Et validée par le regard de ton Maître. Ce fantasme d’être « prêtée », partagé, exhibée dans un jeu triangulaire (ou plus) n’est pas rare.

Mais il dérange, même dans les cercles BDSM. Parce qu’il touche à quelque chose de fondamentalement tabou : la dépossession. Le don de soi absolu. Et… la quête d’approbation.

Alors, quand tu ressens cette envie, demande-toi : est-ce vraiment du plaisir que je cherche ? Ou une forme extrême de reconnaissance ? Derrière le fantasme, il y a des strates profondes à explorer — pour ne pas s’y perdre. Et pour en jouir vraiment, sans se brûler.

🔥 Le fantasme d’être prêtée : entre humiliation, validation et pouvoir inversé

Quand le don de soi devient une arme érotique

Être « prêtée », dans le langage BDSM, n’a rien d’anodin. Il s’agit de remettre son corps à un autre, sur ordre de son Maître. Cela peut être :

  • Une pénétration réelle ou mimée
  • Une simple exhibition
  • Une posture offerte au regard ou au toucher d’un tiers
  • Une scène de jeu sexuel avec présence imposée

Mais ce fantasme n’est pas qu’un caprice pervers. C’est une forme extrême de soumission. Un fantasme de désindividualisation, oui, mais aussi d’hyper-visibilité.

Ce que tu offres, ce n’est pas qu’un corps. C’est une loyauté mise en scène, une fidélité absolue qui dit : « Je suis à lui, même quand je suis avec un autre. »

Et plus tu es offerte, plus tu espères être reconnue comme sienne.

C’est là que le plaisir et le vertige se croisent. Ce que tu veux, ce n’est pas « être baisée par un autre ». Ce que tu veux, c’est qu’il soit témoin de ton offrande. Qu’il voie à quel point tu es sa chienne. Sa chose. Sa conquête.

🎭 La dépossession… ou la tentative de combler une faille ?

Le piège de la reconnaissance par l’extérieur

Certaines femmes, au fond, ne veulent pas être prêtées pour jouir. Elles veulent l’être pour être vues. Validées. Confessées.

Ce désir de mise en scène peut cacher :

  • Un manque de confiance en sa valeur érotique
  • Une envie d’être “confirmée” comme soumise légitime
  • Une crainte de ne pas être “assez chienne”, donc une fuite en avant
  • Une confusion entre être désirée par un autre et être honorée par son Maître

Dans ce cas, le fantasme de dépossession devient un symptôme. Il n’est plus un choix, mais une stratégie pour combler un vide.

C’est là que la vigilance est nécessaire. Car si tu cherches dans le regard d’un tiers ce que tu n’as pas reçu de ton Maître (ou de toi-même), tu t’engages dans un terrain instable.

La reconnaissance sexuelle ne peut pas venir uniquement de l’extérieur. Sinon, tu seras toujours à prouver — jamais à jouir.

🧷 Quand c’est bien cadré : les clés d’un jeu triadique épanouissant

Le fantasme est explosif… mais il demande une préparation chirurgicale

Le fantasme de prêt s’inscrit dans ce que Maîtresse Velvet appelle les jeux à géométrie sensible. Ce sont des scènes hautement chargées émotionnellement, qui demandent un encadrement quasi sacré.

Les piliers à poser :

  • Un contrat clair : Qu’est-ce qui est permis ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ? Quels gestes, quels mots, quelle intensité ?
  • Un langage sécurisé : mots de retrait, signaux non-verbaux
  • Un aftercare prévu à l’avance : car le « retour à soi » est souvent violent après ce type de scène
  • Une symbolique bien intégrée : tu ne « partages pas ton couple », tu joues un rôle. Et tu restes la seule dépositaire du lien.

Si c’est fait sans cadre, ça peut fissurer ta sécurité intérieure. Si c’est bien ritualisé, ça peut t’ouvrir des espaces de plaisir et de soumission d’une puissance rare.

💬 Et lui, dans tout ça ?

Le rôle du Maître comme garant du sens et du cadre

Un Maître qui prête sans conscience, c’est un danger. Mais un Maître qui comprend ce qu’il te fait vivre quand il t’exhibe est un guide précieux.

Il doit :

  • Lire entre les lignes (ton envie de reconnaissance déguisée en soumission)
  • Ne pas te prêter pour prouver son pouvoir, mais pour honorer ta capacité à le recevoir
  • Être capable de dire non, même si tu demandes

Car parfois, ton envie d’être prêtée ne dit pas “prends-moi”, mais “dis-moi que je vaux encore quelque chose pour toi”.

Et là, c’est une parole rassurante, pas une scène d’humiliation, qu’il faut.

🖤 Conclusion : prête à qui ? pour quoi ? par qui ?

Se donner, ce n’est pas s’abandonner à n’importe qui. C’est s’élever par le don maîtrisé.

Le fantasme d’être prêtée peut être une source immense de jouissance. Une alchimie entre honte, excitation, loyauté et transcendance. Mais il n’a de sens que s’il est aligné avec ton désir profond. Pas avec ton manque. Ni avec ta peur d’être oubliée.

Tu veux être offerte ? Parfait.

Mais par qui ? À qui ? Pour quoi ? Et avec quelles limites ?

Quand ce jeu est librement choisi, pleinement assumé, encadré et ritualisé, tu ne t’effaces pas. Tu brilles.

Et tu ne t’oublies pas. Tu t’incarnes. Dans ce geste sublime où tu dis : « Je ne suis à personne, sauf à lui. Et c’est parce qu’il le sait qu’il peut me donner. »

Alors tu n’es pas un objet. Tu es un don.

Et ce don-là, tu es la seule à pouvoir le faire sans te perdre.

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Les aventures de la Soumise Anne. Découvre des récits intenses, sans tabou, une intimité brute et authentique d’une femme déchirée entre ses désirs extrêmes et sa vie quotidienne.

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