bisous

Il dit non, je me sens niée

Quand il dit non, tu te sens niée ? Ce n’est pas du caprice, c’est une confusion profonde entre ton désir et ta valeur. Cet article t’aide à distinguer refus et rejet, à guérir ton besoin de validation, et à retrouver ta puissance de soumise… même quand il refuse.

accepter un non

💥 Le syndrome de l’invalidation permanente

Il suffit d’un mot. Non.
Et tout s’effondre.

Tu l’as demandé timidement, ou avec ferveur. Tu as osé exposer un désir, un fantasme, un besoin. Et il a dit non. Pas forcément brutalement. Pas forcément avec mépris.

Mais ce non t’a glacée. Il a claqué en toi comme une porte qu’on referme. Et tu t’es sentie… niée. Rejetée. Inexistante.

Pourquoi un simple refus sexuel ou relationnel peut-il faire aussi mal ? Pourquoi ce « non » résonne-t-il comme un jugement global de ton être, et pas juste comme une limite posée ?

Ce n’est pas du caprice. Ce n’est pas de la faiblesse. C’est un mécanisme profond, que beaucoup de femmes soumises vivent sans en parler : la fusion entre désir sexuel et validation existentielle.

Ce que tu veux, ce n’est pas seulement qu’il te prenne. C’est qu’il te confirme. Et c’est là que naît le vertige. Car quand il refuse l’acte ou ta demande… tu crois qu’il refuse toi.

🧨 Le piège de la confusion entre demande et valeur

Ce que tu proposes = ce que tu es ? Faux. Et pourtant…

Dans une dynamique Maître/soumise, la frontière est ténue entre le corps, le langage et l’identité. Ce que tu offres, ce n’est pas juste une idée. C’est toi, nue, sans filtre, avec ton histoire, tes manques, ton imaginaire.

Alors quand tu proposes quelque chose — un fantasme, une posture, une intensité — et qu’il dit non, ce n’est pas l’idée qui semble refusée. C’est toi qui te sens effacée.

“Si ce que je propose ne l’excite pas, c’est que je ne suis pas désirable.”
“S’il ne veut pas de ça, c’est qu’il ne veut pas de moi.”

Et tu tombes. Dans le doute. Dans le silence. Dans la honte d’avoir osé vouloir. Tu refermes le désir comme on range un objet cassé.

🧬 Pourquoi ça te touche aussi fort ?

Quand le désir est le seul miroir de ta valeur

Beaucoup de femmes (soumise ou non) ont appris à se voir à travers le regard des autres. Le regard du père, du partenaire, du Maître. Et dans une posture BDSM, ce regard devient central, sacré, structurant.

Alors quand ce regard se détourne, même légèrement, c’est la panique.
Tu ne vois plus rien. Tu ne te vois plus.

Ce phénomène est exacerbé si :

  • Tu as manqué de validation dans ton histoire personnelle
  • Tu as été éduquée à être “désirable” avant d’être “désirante”
  • Tu n’as jamais appris à séparer “le rejet d’une idée” du “rejet de l’être”

Une soumise qui se sent rejetée à chaque “non” n’est pas fragile. Elle est non sécurisée. Elle a construit son identité dans le besoin d’être choisie. Et ça, c’est une faille invisible mais puissante.

🧠 Différencier le NON à l’acte du NON à la personne

Un travail cognitif, émotionnel, et sensuel

Un non n’est pas une punition. C’est une donnée. Une information. Un cadrage. Et parfois, un cadeau. Voici quelques pistes pour reprogrammer ton ressenti face au refus :

🪞1. Nommer le ressenti sans s’y noyer

Plutôt que “je suis nulle”, dis :

  • “Je me sens triste qu’il n’ait pas envie”
  • “J’ai peur que mon désir l’éloigne”
  • “Je suis déçue parce que j’espérais un autre retour”

Ces phrases ouvrent l’espace émotionnel, sans t’enfermer dedans.

🧷2. Clarifier l’intention de la demande

Demande-toi : Est-ce que je lui propose ça pour jouer, ou pour qu’il me valide ?

Si c’est pour qu’il te valide, tu risques de tomber à chaque refus.
Dans ce cas, reformule pour toi-même ce que tu veux vraiment :

“Je veux qu’il m’écoute. Je veux qu’il me voie. Je veux qu’il sache que ce fantasme est important pour moi, même s’il n’a pas envie de le jouer.”

📣3. Demander un retour, même sans jeu

Tu peux dire :

“Je comprends que tu ne veux pas cette scène. Est-ce que tu peux me dire ce que tu ressens par rapport à mon envie ?”

Ce type de retour permet de désamorcer la confusion, de remettre de la relation dans le refus.

💬 Le rôle du Maître dans ce processus

Lui aussi peut dire non avec puissance… et bienveillance

Un bon Maître n’est pas celui qui cède à tout. C’est celui qui sait poser un non clair, sans abîmer l’estime de sa soumise. Et ce travail est fondamental dans la consolidation de la relation.

Exemples de “non” sécurisants :

  • “Je n’ai pas envie de ce jeu-là ce soir, mais je suis touché que tu me l’aies proposé.”
  • “Ce fantasme ne me parle pas, mais je veux en savoir plus sur ce qu’il évoque pour toi.”
  • “Pas pour le moment, mais je veux qu’on en parle plus tard.”

Ces phrases nient l’action sans nier la personne. Elles consolident le lien au lieu de le fissurer.

🩶 Conclusion : tu n’es pas ton fantasme. Tu es bien plus.

Tu es légitime d’avoir des envies. Tu es digne d’être entendue, même si ton désir ne rencontre pas toujours un écho immédiat. Et surtout : tu es désirable, même quand il dit non.

Apprendre à entendre un refus sans le vivre comme une gifle, c’est un des plus grands pas que tu puisses faire dans ta construction de soumise lucide.

C’est dur. Parfois violent. Mais c’est ce qui te permettra de poser des demandes sans trembler. Et d’être vue pour ce que tu es, pas seulement pour ce que tu proposes.

Tu veux être sa chienne ? Commence par t’aimer aussi quand il ne mord pas.
Parce qu’une soumise entière, c’est une femme qui sait exister même dans le silence.
Et qui sait que ce qu’elle veut n’est jamais une menace.
Mais un cri d’être.

love

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Les aventures de la Soumise Anne. Découvre des récits intenses, sans tabou, une intimité brute et authentique d’une femme déchirée entre ses désirs extrêmes et sa vie quotidienne.

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