🧨 quand le désir chauffe, mais que l’action bloque
L’envie est là.
Brute. Palpable.
Tu y penses, tu en rêves, tu mouilles, tu bandes, tu frissonnes.
Et pourtant… tu n’oses pas.
Pas lui dire.
Pas essayer.
Pas aller là où ton fantasme te tire.
Et tu te juges : “Pourquoi je suis comme ça ? Pourquoi je flippe dès que ça devient réel ?”
Tu n’es pas coincé·e.
Tu es en attente de permission intérieure.
Et le courage, contrairement à ce qu’on croit, n’est pas l’absence de peur. C’est la capacité à bouger malgré elle.
🧠 Oser, ce n’est pas juste “se lancer” — c’est comprendre pourquoi on se retient
🔍 Ce que ton blocage protège
Si tu n’oses pas, ce n’est pas un bug.
C’est une stratégie.
Ton système veut :
- t’éviter une humiliation,
- te protéger d’un rejet,
- maintenir une image lisse, rassurante, maîtrisée.
Ton envie percute ta peur d’être vu·e autrement.
Et ce conflit-là, il est normal.
Il n’est pas un obstacle : il est un passage.
🧱 Ce qui te bloque ? L’idée que le désir doit être “propre”
🤯 Et si ce que tu voulais était trop intense, trop flou, trop… “mal” ?
Parfois, tu n’oses pas parce que ce que tu veux :
- n’est pas conforme à l’image que tu veux donner de toi,
- touche à la soumission, à la domination, à la honte, à la saleté, à l’humiliation, à la perte de contrôle,
- ou te renvoie à un passé que tu croyais enterré.
Mais le courage n’est pas d’ignorer ça.
C’est de le regarder en face, sans jugement.
Et de dire : oui, c’est là. Ça me dérange. Mais ça m’appelle.
🛠️ 5 clés pour apprivoiser ton courage sexuel
💬 Le courage ne vient pas en hurlant. Il se construit en actes minuscules.
- Nommer ce que tu veux. Même seul·e, dans ta tête ou sur une page. Le nommer, c’est déjà le faire exister.
- Accepter d’avoir peur. Sans la maquiller en cynisme, en humour, ou en “c’est rien”.
- Imaginer l’après. Pas l’échec. Pas la perfection. Juste ce que ça te ferait de l’avoir vécu une fois.
- Créer un micro-passage à l’acte. Une phrase, un message, un geste, un mot. Ce n’est pas tout ou rien.
- T’entourer des bonnes personnes. Quelqu’un qui t’écoute, pas qui te pousse. Quelqu’un qui t’attend, pas qui t’impatiente.
🧎♀️ Et si tu es soumis·e, et que tu bloques encore ?
🖤 Le vrai abandon ne peut venir que du consentement profond
Tu peux être dans une dynamique BDSM et ne pas oser “y aller”.
Pas parce que tu ne veux pas.
Mais parce que tu as encore besoin de t’autoriser à céder.
À ne plus contrôler.
À devenir l’objet de ton propre fantasme.
Et ce moment-là, personne ne peut te l’arracher. Tu dois le choisir. Et si ça prend du temps, c’est que tu es en train de te préparer à tomber juste.
🌕 oser, ce n’est pas braver le monde — c’est s’offrir à soi
Tu crois que le courage, c’est sauter dans le vide. Mais le vrai courage, c’est souvent oser rester face à ce que tu ressens sans t’en détourner. C’est te dire : “j’ai envie, j’ai peur — et je reste là, avec ça.”
Le sexe, le désir, la soumission, le fantasme : ce ne sont pas des terrains neutres.
Ce sont des zones à haute intensité, pleines de couches, de mémoire, de honte parfois, de frissons qu’on ne s’explique pas. Et vouloir y aller, c’est déjà immense.
- Ne pas oser tout de suite, ce n’est pas une faiblesse.
- C’est un signal que ce que tu veux est important.
- Tu n’hésites pas pour des conneries.
- Tu hésites parce que ça compte.
Alors apprends à apprivoiser ce courage autrement. Pas dans le cri. Pas dans le défi. Mais dans le choix lent, volontaire, vibrant de te rapprocher de ce que tu veux vivre. À ton rythme. Dans ton corps. Dans ton histoire.
Et peut-être qu’un jour tu oses.
Tu dis, tu fais, tu demandes, tu cèdes, tu prends.
Et là, tu ne ressembles pas à un modèle de film.
Tu ressembles à toi. Entier·e. Prêt·e. Vrai·e.
Le courage n’est pas de vaincre la peur.
C’est de l’écouter, et de passer quand même.
Mais jamais contre toi. Jamais en force.
Juste au moment où ton oui devient un tremblement.
Et plus un silence.