🎯 Tu veux l’aider ? Commence par la croire
🔍 Ne minimise jamais ce qu’elle te confie. Même si c’est flou, même si ça date, même si elle doute.
- Un « c’était pas si grave » est une trahison.
- Le trauma ne se mesure pas en centimètres ni en cris.
- La première preuve d’amour, c’est de ne pas juger son récit.
🤫 Ce n’est pas « ton » traumatisme
🧠 Ce n’est pas à toi de digérer sa douleur.
- Tu es un soutien, pas un psy.
- Tu peux te sentir impuissant, c’est normal.
- Mais ne prends pas sa reconstruction comme une mission.
Tu es là pour accompagner, pas pour sauver.
🫧 Le sexe ne réparera rien (mais peut aider à guérir)
🍃 Tu n’es pas l’antidote.
- Le sexe ne doit pas devenir un test de guérison.
- Si elle recule, ce n’est pas qu’elle t’aime moins.
- Si elle y arrive, ce n’est pas grâce à toi : c’est grâce à elle.
Tu peux être un cocon. Pas une solution.
🧭 Apprends à poser les bonnes questions
🗣️ Le « tu veux faire l’amour ? » n’est parfois pas assez.
- Propose plutôt : « Qu’est-ce qui te ferait du bien ? »
- Ou : « Tu préfères qu’on se tienne, qu’on parle, qu’on joue, ou qu’on dorme ? »
- Crée un espace de choix, pas de pression.
Le désir peut revenir. Mais jamais sur commande.
🧨 Sois prêt à désapprendre
🚫 Oublie tout ce que tu crois savoir sur le sexe.
- Elle peut kiffer être attachée sans revivre son agression.
- Elle peut pleurer après un câlin, sans aller mal.
- Elle peut jouir et culpabiliser dans la minute.
Le trauma ne suit aucun script.
🧱 Le consentement doit être réaffirmé, pas présumé
🔐 « Elle m’a dit oui » ne suffit pas.
- Ce n’est pas un contrat. C’est un mouvement.
- Son corps peut dire oui pendant que son cœur hurle non.
- Tu dois apprendre à écouter les silences et les frissons.
Sois son partenaire, pas son auditeur sourd.
🕯️ Ta patience ne fait pas de toi un héros
✨ Ce n’est pas un exploit d’aimer une personne abîmée.
- Elle ne te doit pas sa gratitude.
- Tu n’es pas un sauveur. Tu es un amoureux, un compagnon, un amant.
- Et tu peux, toi aussi, demander de l’aide si c’est lourd.
L’amour vrai, c’est celui qui soutient sans posséder.
Bien sûr, voici une conclusion incarnée, sensible et percutante pour l’article « Aimer quelqu’un qui a été violé·e : un art délicat » :
🌀 Conclusion : aimer sans abîmer, désirer sans dominer
Tu n’as pas choisi d’aimer une personne abîmée.
Et elle n’a pas choisi de l’être.
Mais voilà, vous êtes là. Ensemble. Et ça change tout.
Parce que l’amour, le vrai, ce n’est pas une ligne droite. C’est un terrain mouvant. Surtout quand le passé vient hanter le lit, le souffle, la peau.
Tu vas devoir composer avec des absences sans raisons, des silences qui pèsent, des « non » que rien ne justifie.
Et tu vas devoir y répondre sans t’effacer, sans t’écraser, mais sans jamais prendre plus de place que nécessaire.
Ce n’est pas simple. Ce n’est pas sexy. Ce n’est pas héroïque.
C’est profondément humain.
Aimer une personne qui a traversé la violence sexuelle, c’est accepter de construire une sexualité qui ne te ressemble peut-être pas au départ, mais qui peut devenir mille fois plus riche que ce que tu imaginais.
C’est apprendre que le corps a sa temporalité, que le désir ne suit aucune logique, que le plaisir peut être doux, lent, ou farouche — mais qu’il doit toujours être libre.
Tu n’es pas là pour faire oublier. Tu es là pour aider à redessiner. Pas un passé. Un présent. Et peut-être, un futur.
Et si ça te semble dur parfois, souviens-toi d’une chose :
ce n’est pas toi qu’elle teste, c’est la vie qu’elle réapprend.
