bisous

Mon corps a dit oui, mais moi j’ai dit non

Jouir pendant un viol ne signifie pas l’avoir voulu. Ce billet démonte le mythe toxique “ton corps a aimé donc ce n’était pas un viol”, en explorant les mécanismes réflexes, la honte corporelle post-trauma, et la possibilité de se réconcilier un jour avec son plaisir, à ses conditions.

tu as jouis tu voulais

🧨Quand le corps jouit malgré le viol

🧷ce n’est pas parce que ton corps a joui… que c’était du plaisir

Il y a des choses qu’on n’ose pas dire.
Et il y en a d’autres qu’on ose dire… mais qu’on ne te croit pas.

Tu dis que tu as été violé·e.
Mais tu as mouillé.
Tu as eu un orgasme.
Tu as gémi.

Et alors on te dit — parfois doucement, parfois cruellement : « Mais ton corps, lui, a aimé, non ? »

Stop.
Ce mythe-là, on va le démonter. À coups de faits, d’émotions, et de vérités brutes.
Parce que jouir n’est pas consentir.
Et que ton corps peut dire “oui” en réflexe, même si ton être hurle “non”.

🧠 Le réflexe corporel : ce que la science dit (et que la société nie)

💦 Lubrification, érection, orgasme : pas des preuves, juste des mécanismes

Ce que les études en sexologie et neurologie montrent :

  • La lubrification et l’érection sont des réflexes du système nerveux autonome, comme la sueur quand tu as peur.
  • L’orgasme peut être déclenché par une stimulation mécanique, même sans désir.
  • Ces réactions ne valident pas l’acte, elles prouvent juste que ton corps fonctionne.

Le vrai problème ? C’est que la culture du viol cherche partout des excuses pour nier le non. Et ton corps devient un alibi malgré lui.

🧨 La honte de l’orgasme subi : une double peine

😶 Quand le corps trahit la victime

Ce que ressentent beaucoup de survivant·es :

  • “J’ai joui, donc je suis complice.”
  • “Je me sens sale. Pire que si j’avais juste subi.”
  • “Je ne mérite pas qu’on me croie.”

👉 C’est le cœur du trouble post-traumatique sexuel :

Quand le corps devient un lieu de contradiction, de doute, d’écœurement.

Tu ne comprends plus où est ton “vrai” désir.
Tu te coupes de ton plaisir.
Tu rejettes ton corps.
Tu crois que tu l’as laissé faire.

Mais la vérité, c’est que ton corps a survécu comme il a pu.

🧩 Le mythe du “si tu as joui, c’est que tu voulais”

⚔️ Une idée toxique, profondément ancrée

Ce mythe s’appuie sur plusieurs biais ravageurs :

  • La confusion entre réaction physiologique et consentement.
  • La croyance que le plaisir = approbation.
  • L’idée que le vrai viol, c’est dans la douleur, la résistance, le sang.

Résultat ? On fait taire des centaines de victimes qui disent :

“Je me suis figée. Mon corps a mouillé. Mais j’étais morte à l’intérieur.”

🔧 Comment se réconcilier avec un corps qui a “joui de force”

🧘🏾 Revenir doucement au lien

C’est possible, mais ça ne se force pas.
Tu peux :

  • Reprendre contact par des gestes neutres (massage, danse, respiration).
  • Explorer ton corps hors sexualité, pour le désamorcer.
  • Redéfinir le plaisir à ta manière : lent, flou, doux, bizarre, mais à toi.

Et surtout : tu peux te pardonner.
Ton corps ne t’a pas trahi.
Il t’a protégé. Maladroitement. Instinctivement.
Mais il a tenu.

🖤 tu n’as pas joui “du viol”. Tu as joui “pendant”.

On t’a fait croire que le plaisir était une approbation.
Mais non.
C’est juste un événement corporel au milieu d’un drame.
Comme un frisson. Une larme. Une contraction.

Tu n’as rien validé. Tu n’as rien demandé. Tu n’as rien trahi.

Et maintenant, si tu veux, tu peux reprendre ton plaisir.
Pas pour prouver que tu vas bien.
Mais pour revenir chez toi.
Dans ce corps que tu croyais perdu.
Et qui t’attendait.

love

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