⚡ Quand le sexe fait peur
Le viol n’abîme pas seulement le corps. Il ravage l’imaginaire. Il fout en l’air la confiance, le désir, l’envie de se toucher, de parler, de partager. Le problème, c’est qu’on te laisse souvent seul·e avec ça. Tu veux « aller mieux », mais tu sais même plus par où passer. Ce que t’as envie de retrouver, c’est pas juste une libido : c’est le droit d’avoir envie.
🧠 Réapprivoiser le désir
🌱 L’envie, ce n’est pas un interrupteur
Non, tu ne peux pas « juste te remettre à baiser ». Ton cerveau a appris à avoir peur. Ce qu’il faut, c’est déconstruire l’association entre sexualité et agression.
- Commence par repérer ce qui t’apaise physiquement (tissu, odeur, lumière).
- Redonne-toi la main sur ton corps sans but sexuel : danse, massage, yoga.
L’éveil du désir passe d’abord par la sécurité.
🧩 Le sexe, ce n’est pas que pénétration
🎨 Élargir la palette érotique
Tu n’as pas à revenir là où tu as été brisé·e. Tu peux redéfinir ce que c’est « faire l’amour ».
- Le sexe peut être un regard.
- Une main dans les cheveux.
- Un fantasme chuchoté.
Changer de cadre, c’est reprendre le pouvoir sur le sens.
💬 Oser reparler de sexe
📣 Se réconcilier avec les mots
Parfois, le plus dur, c’est pas de faire l’amour, c’est d’en parler. Les mots sont devenus sales, piégés. Et pourtant, ce sont eux qui peuvent t’aider à exister autrement.
- Écris ce que tu ressens. Pas pour publier, juste pour toi.
- Dis à voix haute ce que tu fantasmes — même seule.
- Choisis un mot que tu avais banni (« bite », « jouir ») et réinvente-le.
⚖️ Gérer la culpabilité
🕳️ Quand le plaisir fait honte
Le plaisir, après un viol, peut ramener une nausée étrange. Comme si jouir c’était trahir la victime en toi. Tu n’es pas seul·e à ressentir ça.
- Ce n’est pas parce que tu jouis que tu pardonnes ce qu’on t’a fait.
- Tu as le droit d’aimer le sexe même après l’horreur.
- La jouissance est une forme de rébellion.
🔄 Revenir dans une dynamique amoureuse ou BDSM
🔐 Rejouer sans subir
Si tu es dans une relation BDSM ou en fantasme, la clé, c’est le contrôle retrouvé. Maîtresse Velvet le dit : « C’est parce qu’elle choisit de se soumettre qu’elle ne l’est jamais vraiment. »
- Utilise des safe words ultra clairs.
- Prends le temps de négocier chaque geste, chaque mot.
- Laisse-toi la liberté d’arrêter à tout moment. Sans explication.
🧭 Trouver le bon partenaire de reconstruction
💞 Tu mérites plus qu’un « mec patient »
Il ne suffit pas d’un partenaire « compréhensif ». Il te faut quelqu’un qui accepte ton chemin, tes silences, tes reculs. Quelqu’un qui sait que ton corps n’est pas un dû, même amoureux.
- Pose tes limites sans t’excuser.
- Dis ce qui te met mal, même après coup.
- Privilégie les actes de consentement actif (questions ouvertes, validations constantes).
🔥 Se reconstruire par le sexe (mais pas pour ça)
🎯 Le sexe ne doit pas être un objectif
Tu ne « dois » rien. Pas jouir. Pas mouiller. Pas être prête. Pas « passer à autre chose ». Mais si tu veux, si tu sens que c’est là, quelque part en toi, alors le sexe peut être un terrain d’exploration, pas de réparation.
- Fais-le pour toi.
- Redonne une histoire à ton corps.
- Et si tu n’y arrives pas aujourd’hui ? Ce n’est pas grave.
